partenaires académiques



Institut Louis Bachelier

L'Institut Louis Bachelier (ILB) a pour mission d'amplifier l'impact de la recherche et de la modélisation en finance pour une gestion optimale des ressources et des risques dans l'économie de demain. L'ILB prône les valeurs d'une recherche efficace et à impact au service du bien commun et fonctionne en toute neutralité. Précurseur de nouvelles thématiques, l'ILB engage des académiques, les pouvoirs publics et des entreprises privées dans 70 projets de recherche partenariale. Les 400 scientifiques internationaux du réseau bénéficient d'une totale indépendance dans leurs travaux et peuvent ainsi être mobilisés durablement.


En savoir plus : https://www.institutlouisbachelier.org/

Jean-Michel Beacco,

Délégué général de l'Institut Louis Bachelier

Je dirige l'Institut Louis Bachelier, réseau de recherche partenariale en économie et finance, présidé par André Levy-Lang. Lorsque nous accueillons une chaire comme la vôtre, nous nous félicitons de sa parfaite adéquation avec notre réseau, qui en compte plus de soixante, avec une centaine d'entreprises et 200 chercheurs (équivalent temps plein) qui y travaillent. En outre, l'association avec l'École des Ponts et l'ENSA Paris-Malaquais garantit l'excellence des équipes qui y seront engagées.

Cette Chaire, bâtie grâce à la conviction et l'énergie d'Ingrid Nappi que je remercie, contient tous les thèmes qui sont au cœur de notre Institut pour une croissance durable : économie, transition, écologie, urbain. "Urbain" est d'ailleurs un thème nouveau pour nous, qui apporte une dimension supplémentaire à nos disciplines et c'est leur conjugaison qui devrait produire de nouvelles connaissances.

Depuis la naissance de l'ILB, par la volonté et le soutien de la Direction du Trésor et de la Caisse des Dépôts, nous nous efforçons de marier les disciplines, et d'y associer les entreprises et les pouvoirs publics. Créé il y a 15 ans, au moment de la grave crise financière dite des subprimes, l'Institut parie sur l'apport déterminant de la recherche, pour sortir un secteur, des entreprises d'une crise petite ou grande. C'est pourtant dans l'épisode d'une crise que souvent les moyens et ambitions de recherche sont sacrifiés.

D'où l'intérêt pour les acteurs réunis dans cette Chaire, d'avoir la possibilité dans le vaste domaine de "l'économie de la transition écologique urbaine" de conserver des "coups d'avance" tant en recherche fondamentale creusant de nouveaux sillons, qu'en recherche appliquée développant des modèles d'ingénierie innovants et adaptés aux villes et territoires de demain.

Nous ne manquerons pas de valoriser ses travaux et là encore l'Institut Louis Bachelier jouera pleinement son rôle de "passeur" entre les mondes de la recherche et de l'entreprise.




École Nationale des Ponts et Chaussées

L'École Nationale des Ponts et Chaussées est une grande école d'ingénieur française créée en 1747. Au-delà du génie civil et de l'aménagement du territoire, qui ont fait historiquement son prestige, l'École développe formations et recherche d'excellence liées aux enjeux de la transition écologique et de la responsabilité sociétale. Ses 12 laboratoires et ses 15 chaires d'enseignement et recherche d'excellence y sont entièrement consacrées, associant objets scientifique et technique, réalité économique et acceptabilité sociétale.

L'École Nationale des Ponts et Chausséesest membre fondateur de la ComUE Paris-Est Sup, de PSE-École d'Économie de Paris et de ParisTech et est partenaire d'IPParis (Institut Polytechnique de Paris), notamment au travers de Energy4Climate. Enfin, l'École est membre fondateur de l'Université européenne EELISA (European Engineering Learning Innovation and Science Alliance) qui réunit 10 établissements d'enseignement supérieur, dans 8 pays européens. Elle est également certifiée ISO 9001 : 2008

En savoir plus : https://ecoledesponts.fr/

Anthony Briant,

Directeur de l'Ecole des Ponts ParisTech

J'aime à définir l'École des Ponts comme l'école du bien commun ! Depuis 276 ans, nos sujets d'expertise se déploient autour des infrastructures, du transport, du bâtiment, de l'ensemble des objets urbains, autrement dit ce qui construit la matérialité de notre vie collective au quotidien. Par nature, cette matérialité est consommatrice d'espace, de matière, d'énergie… A l'heure de l'urgence climatique, notre école, forte de son histoire, a donc l'ambition d'inventer une nouvelle ingénierie pour des territoires moins carbonés, plus sobres, et plus résilients. Cette ambition est au cœur de nos formations pour lesquelles nous avons une habitude de collaboration avec l'École nationale supérieure d'architecture Paris- Malaquais, pour faire dialoguer nos disciplines, l'architecture et l'ingénierie, hybrider les savoir-faire, et démultiplier la panoplie de compétences de nos élèves.

C'est la raison pour laquelle je suis ravi que nous partagions un partenariat académique avec l'ENSA Paris-Malaquais au travers de cette Chaire "Économie de la transition écologique urbaine". Cette chaire est innovante, car elle ne réinterroge pas seulement la dimension technique ou la dimension architecturale de la ville et de ses objets, mais toute son économie. C'est bien toute la chaîne de valeur de la production urbaine qui est à requestionner à l'aune de l'enjeu écologique. Cette chaire s'inscrit donc également dans une longue tradition de recherche et d'enseignement en économie à l'École des Ponts, enseignement auquel Ingrid Nappi - que je veux ici remercier - contribue avec dynamisme depuis de nombreuses années.

Penser la transformation durable de la ville, c'est bien sûr s'interroger sur l'immobilier stricto sensu : quel bâti neuf construire, avec quelle ambition environnementale ? comment réhabilite-t-on, comme transforme-t-on l'immobilier existant, pour éviter d'en gaspiller l'énergie grise ? Mais plus que l'objet technique, ce sont les usages qui sont en question, usages adaptés au réchauffement climatique, capable de confort en été comme en hiver. Mais la ville ne se limite pas à une collection de bâtiments. L'ambition de la chaire est donc bien plus large, ce n'est pas qu'une question d'immobilier, c'est une question d'aménagement urbain. Or, la "décarbonation" de l'aménagement urbain, la restauration de la biodiversité en ville, la réflexion sur une plus grande circularité du métabolisme urbain sont autant de remise en question des modèles économiques d'hier. Et c'est bien là tout l'enjeu : comment redéfinir la valeur de l'aménagement urbain ? comment redéfinir le rôle et la contribution de chaque acteur, du maître d'ouvrage au constructeur, en passant par l'architecte dans cette "chaine de valeur" redéfinie ?

Tous les sujets qui seront évoqués dans cette Chaire sont pour nous autant de contributions pour faire avancer notre recherche et notre enseignement et pour aider nos ingénieurs et nos architectes à devenir des acteurs pleinement conscients des enjeux, et utilement outillés pour y répondre avec responsabilité et enthousiasme.




ENSA Paris-Malaquais

L'École d'architecture Paris-Malaquais est implantée sur le site historique de l'enseignement de l'architecture en France. Ce lieu mythique a vu défiler depuis deux siècles des générations d'architectes qui ont joué un rôle majeur dans l'évolution du cadre bâti en France dans le monde. Il appartient aux étudiants d'aujourd'hui de prendre la relève, dans une société en pleine mutation ! L'école est organisée en 6 départements pédagogiques, composés chacun d'une équipe pluridisciplinaire partageant une même vision de l'architecture. Elle regroupe plus de 300 enseignants. Dotée de trois laboratoires, elle accorde une place centrale à la recherche, y compris dans la formation des étudiants.

Membre de l'Université PSL, l'une des premières universités françaises dans les classements internationaux, Malaquais offre à ses étudiants des doubles cursus en partenariat avec des établissements prestigieux. Située au cœur de Paris, elle est liée par des conventions à la plupart des grandes institutions culturelles parisienne. Elle est également très ouverte sur le monde, avec plus de 50 accords conclus avec des écoles étrangères.

En savoir plus : https://paris-malaquais.archi.fr/

Jean-Baptiste de Froment,

Directeur de l'École nationale supérieure
d'architecture Paris-Malaquais

L'école d'architecture de Paris-Malaquais que je dirige est, sous cette appellation, beaucoup plus récente que l'École des Ponts. Mais elle est, elle aussi, l'héritière d'une très longue histoire, puisqu'elle est implantée sur le lieu historique de l'enseignement de l'architecture en France, en face du Louvre, sur un site mythique que nous partageons avec l'École des Beaux-Arts de Paris.

Pour être situés au cœur du Paris historique, nous n'en sommes pas moins une école tournée vers l'architecture contemporaine, dotée de trois départements de recherche couvrant tous les champs disciplinaires de l'architecture. Aujourd'hui, nous sommes fiers et heureux d'être, aux côtés de l'École des Ponts, que nous connaissons bien, l'un des deux partenaires académiques de cette chaire de la transition écologique urbaine.

Cette Chaire est originale et nécessaire à un double titre :

  • Elle réunit, d'abord, l'ensemble des acteurs de la chaîne du bâti, architectes compris, pour affronter, ensemble, les défis écologiques ;

  • Elle propose, ensuite, d'aborder ces sujets du bâti, de la construction de la ville écologique, durable, sous l'angle économique. L'enjeu, c'est d'essayer de comprendre comment fonctionne aujourd'hui la chaîne de valeur économique, afin d'identifier les paramètres, les leviers, sur lesquels nous pouvons jouer, agir, afin de rendre le ou les modèles écologiquement viables.

Je voudrais souligner un point qui porte plus spécifiquement sur l'architecture. Il y a un lien en principe consubstantiel entre l'architecture et l'économie. Le mot lui- même d'"économie" dérive du grec oikos, qui signifie "la maison". Mais ce lien, il se trouve qu'il s'est un peu distendu.

Dans les écoles d'architecture, nous ne transmettons sans doute pas à nos étudiants suffisamment les outils économiques qui leur permettent d'affronter la réalité du monde - parfois sans pitié - dans lequel ils seront plongés. Or nous sommes absolument convaincus que c'est une nécessité de leur permettre de se familiariser avec le raisonnement économique, pour les rendre capables de peser dans les décisions qui seront prises. Sans maîtrise des enjeux économiques, l'architecte est condamné à regarder la ville se faire sans lui, à se laisser imposer les choix des autres.

Il y a, autour de la chaire dirigée par Ingrid Nappi, que je remercie, un enjeu pour nous et pour tous les autres acteurs de la chaîne de valeur du bâti : celui de parvenir à faire dialoguer leurs cultures respectives. C'est n'est qu'ainsi que l'on pourra aboutir à une vision d'ensemble, une compréhension un peu systémique des problèmes qui sont devant nous, et du type de solutions qu'on l'on pourra imaginer pour y répondre.